Morceau pour un miroir

La musique, dit-on, développe l’esprit mathématique. Et si l’esprit mathématique permettait de développer la musique ? Avec des programmes simples, on peut triturer les notes comme on triturerait les nombres et les figures géométriques…

C’est ainsi que le programme MidiPipe propose parmi ses présélections de poser un miroir sur votre jeu. Le principe est simple : une note précise (le Sol#3 dans mon cas) représente un axe de symétrie, ou un miroir si vous voulez, pour l’ensemble des notes jouées sur le clavier. Si je joue un Sol#3, rien ne se passe : je suis sur l’axe de symétrie, donc seule la note Sol#3 sonne ; Mais dès que je m’éloigne, par exemple en appuyant sur le Fa3, le programme me renvoie la note Si3. Le Mi3 me renverra le Do4, alors que le Mi4 me renvoie le Do3 et ainsi de suite. Chose amusante, le Ré est invariant : si on appuie sur un Ré, la note renvoyée est un Ré, d’une octave définie par la distance à l’axe de symétrie.

Sonner juste ?

Musicalement, voilà ce que ça donne, en partant du Sol#3 et en descendant une gamme chromatique : 01 - Gamme miroir (lecteur en bas d’écran).

À partir de ce principe simple, il s’agit de trouver une mélodie qui se prête au miroir tout en sonnant juste. J’ai pour ma part trouvé un rythme à 3 temps (comme c’est surprenant), joué à la main droite ; vous entendrez ensuite ce que donne le miroir, puis les deux ensemble, ce que j’entends en jouant avec le miroir : 02 - Thème détaillé.

Ensuite, je complète avec des notes plus espacées à la main gauche, notes plus graves donc mais qui vont aussi être, par l’effet du miroir, des notes plus aigües… Et voici la mélodie entière, le morceau « Pour un miroir », que l’on pourrait appeler aussi Narcisse, puisqu’il ne peut se passer de son reflet (03 - Pour un miroir).